Les « Opérettes françaises »
L’opérette française XIXè siécle
Tout comme l’opéra-comique, l’opérette est née en France : en 1842, Florimond Ronger, organiste de son état, fait représenter L’Ours et le Pacha, une « pochade » composée pour être interprété par les pensionnaires de l’asile d’aliénés de Bicêtre, après avoir remarqué que les plus dangereux d’entre eux se calmaient lorsqu’il jouait de la musique. C’est ainsi qu’il devient sous le pseudonyme d’Hervé, le « père de l’opérette » et un des premiers musicothérapeutes.
Mais c’est surtout Jacques Offenbach qui fixera les canons du genre, régnant en maître sur les théâtres du « boulevard » durant tout le Second Empire.
D’autres compositeurs, dont certains passeront également à la postérité, ne tarderont pas à se joindre à eux : Léo Delibes, Charles Lecocq, Robert Planquette, Edmond Audran, Louis Varney, Gaston Serpette ou encore André Messager.
L’opérette va alors de la parodie d’opéra (ne dédaignant pas détourner la mythologie comme dans Orphée aux Enfers) à la charmante bluette, en passant par la satire parfois féroce, le tout dans un esprit « typiquement français ». Les distributions vont de deux personnages (pour de courts ouvrages présentés en ouverture de rideau ou des opérettes de caf’ conc’) à une trentaine, voire bien plus dans les « opérettes-féeries » (ou « à machinerie ») présentées alors à la Gaîté-Lyrique, au Châtelet ou à la Porte-Saint-Martin.
L’opérette est en effet multiple et ses qualificatifs sont tout aussi variés : on rencontrera, au cours de cette époque, des ouvrages qualifiés d’« opérettes-bouffes », « opéras-bouffons », « opérettes-féeries », « opérettes-vaudevilles », « folies », « bouffonneries musicales » et autres « excentricités musicales », pouvant se décliner à l’infini. On voit ainsi une « asphyxie musicale » pour Deux sous de charbon de Léo Delibes, une « anthropophagie musicale », pour Vent-du-Soir ou une « chinoiserie musicale » pour Ba-Ta-Clan, tous deux d’Offenbach, etc.). Le qualificatif d’ « opéra-comique » a été utilisé par plusieurs compositeurs tels Charles Lecocq, Robert Planquette ou André Messager pour définir – paradoxalement – certains de leurs ouvrages moins ouvertement « comiques ». Quant à Offenbach, il excelle dans le genre de l’opéra bouffe, se plaçant dans la droite ligne de Rossini.
Lieu / adresse :
à 18h00
Eglise d’Aumont
Rte de la Croix 23
1484 Aumont
